07 juin 2014

Jour 22 : Dernière journée en Corse

Nous en sommes déjà à notre dernière journée de visite en Corse. Nous avons décidé de modifier notre itinéraire qui était originalement de faire une activité de Via Ferrata. Nous avons plutôt opté pour faire une autre balade en montagne. Comme nous n'avons pas de telles montagnes au Québec près de la maison, autant en profiter.

Nous nous sommes donc dirigés vers la vallée du Prunelli, débutant tout près d'Ajaccio. Sur la route, nous avons vu le pont génois de Zipitoli, une autre merveille de durabilité.



Rendu à la station de ski Val d'Ese, nous avons commencé l'ascension du sentier faisant une boucle dans les montagnes. Après une ascension sous le remonte pente un peu ardue, le sentier est devenu spectaculaire, avec un vent léger mais combien rafraîchissant.



Un peu plus loin, la marche est devenue un peu plus périlleuse car nous avons dû traverser quelques passages avec de la neige en pente. Étant seulement chaussés de souliers de marche et non de bottes à crampons, et sans bâtons de marche, nous avons progressé très prudemment.



Après avoir franchis un dernier col, nous avons finalement atteint les pozzines, comme sont appelés ces petits lacs dans les tourbières. Celles-ci sont beaucoup moins étendues que celles du Lac de Nino que nous avons vus il y a quelques jours, mais le spectacle en valait quand même la peine. 



C'est tellement agréable de circuler autour de ces étendues d'eau, chevauchant quelques fois des petits ruisseaux. Le sol est spongieux et est gorgé d'eau et chacun des pas fait ressortir une petite quantité d'eau. Ici, pas de chevaux mais seulement quelques vaches au loin. Par contre, les étangs les plus profonds contenaient quelques truites d'environ 20 cm.





De retour à la voiture, nous avons complété la visite de la Vallée du Prunelli par une petite halte Pietra au village de Tolla, accroché à la falaise près d'un ravin, un peu triste que cette aventure se termine bientôt.



Terminons avec ce magnifique coucher de soleil derrière les falaises de la réserve de Scandola, prise il y a deux jours de notre hôtel lors de notre dernière soirée à Porto.



Et voilà, demain nous reprenons l'avion vers Montréal, en passant par Paris. Ce voyage fût très varié, avec de jolis villages, de superbes montagnes avec des sommets enneigés, de magnifiques forêts, des plages à faire rêver, une soupçon historique avec les vestiges des génois, des citadelles, et de bien sympathiques rencontres. 

Corse, île de beauté, tu mérites bien ton nom. À bientôt!

06 juin 2014

Jour 21 : De Porto vers Ajaccio

Nous avons quitté Porto tôt ce matin afin de tenter d'échapper à la chaleur pour parcourir un sentier vers le sommet du Capo Rosso à l'extrémité des Calanches de Piana. Sur la route, nous avons vu un coup de coeur pour ce superbe endroit, sculpté par la nature.



Le Sentier Capo Rosso est d'une longueur de 8.2 km et offre très peu d'ombre. Déjà au début du sentier, la température était de 25 degrés Celsius, et sans aucun vent.

Il débute à près de 300 mètres d'altitude mais descend vers l'océan jusqu'à seulement 60 mètres, avant de remonter jusqu'à la Tour de Turghiu située à 360 mètres au dessus de l'océan.




La montée finale du Capo Rosso se fait en plein soleil car dénudé de toute végétation. 



Lorsque nous sommes arrivés au sommet, nous avons constaté avec joie que l'intérieur de la tour et sa terrasse était accessible. Cette tour est très bien conservée dans son état originale, malgré les années.



La vue au sommet de la tour était tout simplement magnifique, et valait pleinement l'effort de la montée. Nous y avons rencontré quelques québécois venant tout juste de terminer le sentier GR20 au complet.




Nous sommes revenus à la voiture par le même sentier, accompagné d'un couple de français dont l'homme était originaire de la Corse. Le retour a paru moins long, mais la chaleur et l'humidité étaient vraiment intenses, et la quantité d'eau que nous avions apportée, un peu insuffisante. À l'arrivée à la voiture, après avoir bu un peu d'eau en réserve, nous n'avions qu'une idée en tête, aller nous rafraîchir à notre prochaine destination, la plage d'Arone située tout près. Quel bonheur de nous promener le long de la plage en marchant dans l'eau, avec les légères vagues comme bruit de fond, dans cette eau si limpide.



Poursuivant notre route, nous avons rejoint Cargèse, une ville avec une partie latine et l'autre grecque, les deux unifiées en 1994. L'église grecque est décorée de façon splendide, contrairement aux autres églises corses typiques.




La température extérieure étant alors montée à 32 C, nous n'avions qu'une seule idée en tête, celle de rejoindre les montagnes afin de déguster une bonne Pietra bien froide. Malheureusement, la température s'est maintenue entre 27 et 30 C car la routes que nous avions choisie ne grimpait pas assez en altitude. De plus, les restaurants étant fermés jusqu'à l'heure du souper, nous sommes revenus bredouilles.




Nous voici donc de retour à Ajaccio, ayant terminé le tour de la Corse. Demain, nous avions planifié d'aller visiter une vallée et pratiquer du Via Ferrata. Par contre, la chaleur d'aujourd'hui me fais réfléchir et nous irons peut-être plus en altitude pour prendre une dernière bouffée d'air montagnard. À suivre.

05 juin 2014

Jour 20 : Calanches de Piana et Réserve Naturelle de Scandola

Afin de nous remettre de notre longue randonnée d'hier, nous avons fait une croisière en bateau pour d'aller contempler les Calanches de Piana et la Réserve naturelle de Scandola, situés de part et d'autre du golfe de Porto. La lumière matinal faisait resplendir les falaises et générait de superbes reflets.







Après avoir longé la côté et les Calanches de Piana, notre bateau s'est dirigé vers Girolata en traversant le golfe de Porto. Sur la photo suivante, on pouvait voir le Capu Rossu, rocher emblématique muni d'une tour génoise, surplombant les falaises que nous venions de voir.




Rendu à Girolata, nous avons bénéficié de près d'une heure pour explorer ce petit village accessible que par bateau ou par sentiers pédestres. Ici, pas de problème de circulation, sauf à la marina car c'est une halte populaire.



Reprenant la navigation, nous nous sommes dirigés vers la Réserve naturelle de Scandola, réserve terrestre mais également marine, avec une large portion interdite de plongée et de mouillage pour les bateaux. 



Nous avons pu voir des colonnes de basalte, d'origine volcanique, mais couchées à l'horizontal.



Une fois la croisière terminée, nous avons utilisé la voiture pour aller jeter un coup d'oeil aux Calanches de Piana par la route. Celle-ci serpente à flanc de falaise en zigzagant. Les autobus doivent souvent utiliser les deux voies pour manœuvrer les tournants serrés.



Nous avons ensuite descendus le long d'une petite route sinueuse pour aller voir la Plage de Ficajola, réputée pour le contraste entre les couleurs des rochers rouges et le bleu de la mer.



Finalement, pour nous délier un peu les jambes, nous avons parcouru le court sentier le Château Fort, dans les Calanches de Piana, pour rejoindre un très beau point de vue sur le golfe de Porto.



Ce fût une très belle journée relaxe, encore une fois sous un soleil radieux, mais combien chaud avec l'humidité qui augmente ces jours-ci. Demain, nous reprenons la route vers Ajaccio, notre point de départ mais également notre destination finale de notre périple en Corse.

04 juin 2014

Jour 19 : Randonnée au Lac de Nino

Aujourd'hui, nous avions à l'itinéraire une randonnée aller-retour, et une balade en voiture autour d'un lac en montagne. Même si nous préparons de façon détaillée nos voyages, nous restons flexibles pour saisir de belles occasions. Et c'est ce qui s'est produit aujourd'hui.

Nous sommes partis le plus tôt possible pour la randonnée afin d'éviter les nuages d'après-midi et la chaleur, malgré qu'à cette altitude, il n'y a pas de grosses chaleurs en tant que tel. Le sentier que nous avons choisi pour atteindre le Lac de Nino n'est pas nécessairement long, mais le gain d'élévation est assez rapide et il y a plusieurs endroits où la marche en montagne cède sa place à plutôt à l'escalade. C'est justement ces passages difficiles nous inquiétant pour le retour qui ont influencé le changement de nos plans.

Le sentier est balisé par des marques de peinture sur les arbres et les roches. Afin de faciliter le repérage de loin, des piles de pierres servent également de balises en milieu rocheux. Il débute dans une forêt de pins et de bouleaux qui cède rapidement sa place à un environnement plus alpin.





Plus loin, nous avons rapidement atteint le niveau de la neige.



Après une ascension assez ardue dans des rochers, et plusieurs déceptions, pensant être arrivés mais une nouvelle crête d'étant révélée à nous, nous avons finalement atteint le Lac de Nino. Nous avions vu des photos sur Internet de cet endroit, mais après tous ces efforts, le spectacle était encore plus saisissant.



Des chevaux broutent librement dans cet endroit enclavé. Dans la littérature, on indique que ceux-ci sont sauvage, mais j'en doute car à plusieurs endroits, nous avons vu des empreintes de fer. Le sol est composé de tourbe avec de l'herbe en surface.



Durant notre ascension, nous avons croisé plusieurs fois un groupe de marcheurs français. Ils nous ont indiqué qu'il n'allaient pas redescendre par le même sentier, le trouvant trop dangereux. Disposant de deux voitures, ils ont débuté le sentier au même endroit que nous, mais planifiaient de revenir à leur hôtel par le réputé sentier GR20. Nous avons trouvé cette idée très intéressantes, et ils ont eu l'extrême amabilité d'accepter de nous reconduire à notre voiture à la fin de la randonnée. Et c'est tant mieux, car nous n'avions pas prévu parcourir une partie de la GR20, réputée pour être un des sentiers les plus difficile d'Europe.

Nous avons profité du temps que le groupe prenait une pause repas afin de parcourir le périmètre du Lac de Nino, nous donnant rendez-vous de l'autre côté lors de notre retour.





Ayant rejoint le groupe, nous avons poursuivi sur le sentier GR20, longeant des cols, des arrêtes et des corniches. Bien que le niveau de difficulté était un peu plus élevé par un sol beaucoup plus rocailleux, il n'y avait pas trop de gain d'élévation.




Plus loin, le sentier plongeait dans une vallée boisée avant de remonter pour atteindre le lieu de d'hébergement du groupe situé à Vergio.



La randonnée a durée plus de huit heures, avec une distance totale de 17 kilomètres et une ascension de plus de 700 mètres.  Des gens de partout autour du monde viennent relever ce défi qu'est la GR20, un sentier d'une longueur totale d'environ 180 kilomètres. Bien que nous n'avons fait qu'un maigre 13 kilomètres sur celui-ci, l'expérience unique vaut bien nos pieds, chevilles, et genoux endoloris. Nous sommes tellement reconnaissants envers ces gentils marcheurs français de nous avoir permis de vivre cette magnifique journée à leur côté dans cet environnement grandiose.

Demain, nous allons probablement vouloir reposer un peu nos pieds!
 

03 juin 2014

Jour 18 : De Calvi vers Porto

Sur la route en direction de Porto, sur la côte ouest de la Corse, nous avions deux randonnées de prévues. Malheureusement, le chemin d'accès au sentier du domaine de la Punta de la Revellata était dans un tel état que notre véhicule bas sur patte ne suffisait plus, et nous avons rebroussé chemin.

Ceci nous a donc libéré quelques heures. Nous avons alors rejoint notre deuxième sentier, le long de la rivière Fango dans la vallée du même nom. Le sentier débute près du Ponte Vecchiu, un imposant pont génois encore en excellent état.



Le sentier longe la rivière Fango, permettant de voir des variations des roches et une eau si limpide, mais qui doit être assez froide car elle provient de la fonte des neiges plus haut dans les montagnes.




Après quelques kilomètres de marche, nous sommes arrivés à Tuvarelli. À notre grande surprise, le pont que nous nous attendions de voir n'était pas génois mais beaucoup plus récent. Un résident nous a expliqué que plusieurs ponts ont été emportés par les crues d'automne alors que de violent orages s’abattent sur la région. Un de ces orages il y a quelques années a même augmenté le niveau de la rivière pour atteindre le tablier, soit environ 12 mètres plus haut que le niveau d'aujourd'hui. On peut voir à l'extrême gauche les fondations du pont génois.



Poursuivant notre route, nous avons parcouru une route panoramique à flanc de falaise, pour aboutir près de Porto, d'où on peut commencer à voir des roches rouges, que nous reverrons lors de notre visite des Calanches de Piana et de la Réserve de Scandola.




À notre arrivée à Porto, les nuages sur les montagnes créaient un bel effet, mais menaçaient. Nous avons eu une bonne averse qui nous a forcé à prendre une petite pause Pietra, et pourquoi pas, nous sommes en vacances n'est-ce pas!




Malgré la pluie, nous avons été visiter la tour génoise carrée, donnant un beau point de vue sur la ville.



Après la pluie, le beau temps vient toujours. Le ciel s'est dégagé un peu avant l'heure du souper. Voici la belle vue de notre patio de notre modeste chambre d'hôtel. On voit le port d'où les bateaux de croisière partent pour le golfe de Porto. On voit également sur la gauche quelques arbres d'un petit bois contenant majoritairement des eucalyptus. Ces grands arbres dégagent une senteur enivrante, comme plusieurs autres espèces que l'on retrouve dans le maquis.



Demain, nous remontons dans les montagnes pour notre dernière grande randonnée du voyage. Déjà...